Manifestations post vaccinales indésirables, les experts se concertent pour un consensus sur leur imputabilité
Lomé, 11 septembre 2023 : Dans le but d’aboutir à un consensus sur l’imputabilité des manifestations post vaccinales (MAPI), l’OMS organise à Lomé, une série d’ateliers regroupant des experts praticiens, membres des comités d’experts. Quatre ateliers sont prévus durant les mois de septembres et octobre et regrouperont : Anatomopathologiste, Bactério, Virologie, Cardiologues, dermatologues, Gynécologue, hématologues, Hépato-Gastro-Entérologue, infectiologues, pneumologues, pharmacologues cliniques, médecins internistes, neurologues, immunologues, hématologues, personnes ressources et partenaires.
Les participants vont durant ces ateliers, faire la revue documentaire des manifestations, convenir des termes et des délais de survenue pour la classification, proposer une liste de tests spécifiques, décrire la plausibilité biologique et proposer une bibliographie minimale à considérer par les comités lors de l’analyse causale des MAPI. Ces ateliers ont pour but d’harmoniser l’utilisation de la méthodologie et réduire le temps passé à classer un cas. Ceci contribuera à améliorer la gestion du temps, l’efficacité et l’efficience des comités et la validité de l’analyse causale des évènements indésirables des produits de santé en Afrique en réduisant les subjectivités.
La cérémonie d’ouverture officielle de cette série d’ateliers a eu lieu le lundi 11 septembre, présidée par la Directrice de Cabinet du Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de l’Accès Universels aux Soins.
« L’intensification des activités de vaccination de routine et de masse, l’introduction de nouveaux vaccins et la mise en place d’un système de vigilance pour la notification des évènements en lien avec la vaccination ont eu pour corolaire, l’’enregistrement ces dernières années de plusieurs cas de manifestations post vaccinale indésirables (MAPI) bien que les vaccins soient relativement sûrs » a expliqué Dr OUEDRAOGO Kiswendsida Romain Hilaire, Représentant la Représentante Résidente de l’OMS au Togo. « Chaque année, la vaccination permet d’éviter 3,5 à 5 millions de décès, dus entre autres à la poliomyélite, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la grippe, la rougeole, la méningite …» a-t-il poursuivi avant de conclure « Nous sommes convaincus que les résultats des travaux permettront de mettre à la disposition des experts, des documents d’orientation leur permettant de mener à bien les analyses causales futures, gage de décisions scientifiques mais aussi politiques efficaces et efficientes ».
La réponse aux différentes crises sanitaires a amené les états à renforcer la mise en place de comités scientifiques opérationnels, et il y a un besoin de consensus sur les points de subjectivité lors des séances d’analyse causale.
« Ces travaux repressentent une opportunité pour faire évoluer la pharmacovigilance en Afrique, en tenant compte des différents normatifs existants, avec l’appui des partenaires techniques et financiers », a déclaré Mme AKAKPO Mideamegbe, Directrice de cabinet, représentant le Ministre en charge de la santé. « Je me réjouis d’autant plus que les systèmes évoluent vers une pharmacovigilance de plus en plus inclusive, qui favorise la mutualisation des outils, des méthodes et des ressources, au bénéfice de nos populations »
A la fin de cette série d’ateliers, un guide sera élaboré pour accompagner la méthodologie d’analyse causale de l’OMS et donner des orientations claires sur les tests spécifiques, la plausibilité biologique et les délais de survenue des affections cardiologiques et respiratoires couramment rencontrées dans la région; pour chaque affection, la combinaison de signes/symptômes à utiliser pour la détection des signaux et le monitorage sur les bases de données sera identifiée ; et une liste de documents de références à considérer par les comités d’experts lors de l’analyse causale sera produite.
La série d’ateliers va regrouper des participants de différents domaines des 47 pays, de la Zone Afrique de l’OMS, les experts du centre collaborateur de Rabat au Maroc comme invité avec l’appui financier et technique de l’OMS.